PLONGÉE AU PLUS PROFOND DES MÉTIERS DE LA BIOLOGIE MARINE : OPPORTUNITÉS, SALAIRES ET PERSPECTIVES D’AVENIR

Optez pour une carrière en biologie marine

Êtes-vous prêt à découvrir les tréfonds de la biologie marine ? Il ne s’agit pas seulement de se mouiller les pieds ; c’est une aventure au cœur des énigmes de l’océan, des plus petits micro-organismes aux plus grands mammifères marins, en passant par toutes les merveilles qui peuplent les fonds marins. 

Alors que nos océans subissent de plein fouet les effets du changement climatique, la volonté de comprendre et de sauvegarder ces eaux précieuses est plus vitale et plus passionnante que jamais. 

Prêt à surfer sur la vague d’une carrière en biologie marine ?

Que fait un biologiste marin ?

Le domaine propose une pléthore de spécialisations. Selon le rôle spécifique que vous aurez, voici quelques responsabilités qui pourront vous être attribué :

L’environnement de travail d’un biologiste marin dépend fortement de son poste et de ses responsabilités. En voici quelques exemples :

Voici quelques spécialisations disponibles dans ce domaine :

• Écologiste marin
• Agent de la préservation du milieu marin
• Assistant de recherche
• Technicien de laboratoire
• Professeur (écologie marine)
• Consultant en écologie marine
• Ingénieur environnemental
• Responsable des données halieutiques

Carrières en biologie marine

Un biologiste marin peut suivre différents cheminements de carrière, les plus courants étant la recherche, la préservation, l’éducation et l’élaboration de politiques.

Recherche en biologie marine

La recherche en biologie marine se concentre sur les découvertes constantes de la vie marine. Avec plus de 80 % des océans encore inexplorés, les possibilités de nouvelles avancées scientifiques sont illimitées.

La recherche étant toujours un travail d’équipe (de la collecte des données d’introduction à la direction des laboratoires par les professeurs), il y a forcément un poste adapté à tout niveau d’expérience ou de formation.

Préservation de la vie marine

Le réchauffement des océans induit par le changement climatique devenant un problème de plus en plus important, il est nécessaire que les biologistes marins aident au contrôle de l’application des règles écologiques vis-à-vis des océans afin de maintenir des écosystèmes durables.

La plupart des biologistes marins travaillant dans ce domaine ont pour mission de suivre les populations d’animaux et d’utiliser des logiciels de modélisation pour prédire et déterminer l’impact des activités humaines sur ces populations.

Enseignement de la biologie marine

Que ce soit par le biais d’universités, d’aquariums, de centres de sciences marines ou de programmes d’été en sciences marines, de nombreuses personnes cherchent à en savoir plus sur la vie dans les océans et sur la manière de les protéger. 

Une solide formation en biologie marine et d’excellentes compétences pédagogiques vous permettront de communiquer efficacement avec des publics de tous âges et de leur faire découvrir les merveilles de l’océan.

Élaboration des politiques

Une carrière dans l’élaboration et la gestion de politiques marines implique une collaboration avec des chercheurs et des conseils régionaux de gestion de la pêche pour créer de nouvelles politiques et superviser les politiques déjà existantes afin de protéger la vie et les écosystèmes marins.

Différents employeurs

Selon vos préférences professionnelles, vous pourrez travailler dans des instituts de recherche, des universités, des agences gouvernementales ou des ONG. .

Les instituts de recherche tels que l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), (MBARI, Plymouth Marine Laboratory, etc.) se concentrent principalement sur des domaines de recherche spécifiques, tels que la surveillance des proliférations d’algues nuisibles (MBARI) et la recherche sur le changement climatique (PML). 

Les agences gouvernementales  l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et les ONG (NOAA, Coral Reef Alliance, etc.) peuvent quant à elles se concentrer sur des questions plus globales, telles que les effets de l’ENSO sur la gestion de la pêche (NOAA) ou sur des questions spécifiques comme la protection des récifs contre le changement climatique (CRA). 

ENSO (El Niño Southern Oscillation) représente une variation cyclique impliquant des changements de température sur la surface de la mer et dans les modèles de pression atmosphérique de tout l’océan Pacifique équatorial.

Salaires en biologie marine

Le salaire annuel moyen d’un biologiste marin en 2024 est d’environ 36 660 euros. Le salaire dépend principalement d’une multitude de facteurs, tels que la formation, le niveau d’expérience, le lieu de travail et la spécialisation.

La formation et le niveau d’expérience sont particulièrement importants, car ils déterminent les responsabilités et les revenus ultérieurs. Par exemple, un technicien de recherche titulaire d’un baccalauréat et fraîchement sorti de l’université ne sera pas en mesure d’assumer les mêmes tâches (et d’être payé autant) qu’un professeur possédant des années d’expérience professionnelle.

La biologie marine est-elle un bon choix de carrière ?

Le choix d’une carrière en biologie marine comporte plusieurs avantages et inconvénients qu’il convient de prendre en considération avant de prendre une décision. Voici quelques éléments de réflexion :

Les avantages et les inconvénients d’une carrière en biologie marine

Les biologistes marins sont généralement satisfaits de leur choix de carrière, car ce n’est pas un travail stressant.	Les biologistes marins doivent souvent avoir un niveau d’études élevé (master ou doctorat) pour pouvoir prétendre à des postes mieux rémunérés.
Les projets de préservation de la vie  contribuent à la protection de centaines d’espèces marines dans le monde (par exemple, la NOAA est chargée de la conservation de plus de 160 espèces marines dans le cadre de l’Endangered Species Act).	Les métiers à but non lucratif sont monnaie courante dans ce domaine et, selon le secteur dans lequel vous travaillez, il peut être très difficile d’obtenir un financement régulier (en période de difficultés économiques, le financement peut être quasiment inexistant).
Les biologistes marins ont la possibilité de travailler dans des endroits divers et magnifiques.	En plus des exigences élevées en matière d’éducation, de nombreux biologistes marins doivent souvent obtenir une certification spécifique supplémentaire pour un type de travail particulier.

Perspectives professionnelles

Selon Stefan Mulitza, postdoctorant au Centre des sciences de l’environnement marin de Brême (MARUM), la biologie marine est un domaine hautement multidisciplinaire. Des éléments de physique, de biologie, de chimie et de géologie sont nécessaires pour contribuer au progrès scientifique dans ce domaine. Il estime par ailleurs qu’avec l’expansion actuelle des systèmes universitaires, il y aura beaucoup plus d’opportunités académiques pour les nouveaux biologistes marins. 

Le directeur de MARUM, Gerold Wefer, soutient l’idée selon laquelle les jeunes diplômés en biologie marine auront beaucoup plus d’opportunités à l’avenir, que ce soit dans le milieu universitaire ou à l’extérieur. La recherche, le conseil, les industries pétrolières, les agences gouvernementales et l’enseignement ne sont que quelques-unes des directions qu’un biologiste marin peut suivre.

Les voies d’accès à la carrière de biologiste marin

La biologie marine est connue comme étant un domaine nécessitant une solide formation à la base, avec comme prérequis une Licence. Bien que certains organismes ou instituts de recherche, comme la NOAA, emploient parfois des personnes titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires, il faut généralement être titulaire d’une licence ou d’une maîtrise, voire d’un doctorat, pour être compétitif sur le marché de l’emploi.

Domaines d’études pertinents

Parmi les spécialisations, on distingue généralement  la biologie, la zoologie, la pêche, l’écologie ou toute autre matière associée aux sciences animales.

D’autres domaines de spécialisation plus spécifiques sont disponibles si vous souhaitez affiner vos compétences. L’écologie et l’évolution, la biologie marine et l’écologie marine en sont des exemples.

Outre les cours directement liés à votre spécialisation, vous pouvez vous attendre à suivre des cours de chimie, de physique, de mathématiques, de statistiques, d’élaboration de politiques, de rédaction et de physiologie. 

Il est judicieux de garder vos options ouvertes dès le début de vos études, car le fait de choisir une spécialisation trop tôt pourrait limiter vos choix futurs.

Compétences à prendre en compte

En plus de ses études, un aspirant biologiste marin doit posséder certaines compétences qui lui seront utiles pour la suite de sa carrière. Voici quelques exemples:

Approche logique et analytique de la résolution des problèmes

Intérêt pour la recherche

Excellentes compétences en communication et en présentation

Excellente capacité d’adaptation pour le travail en intérieur et en extérieur 

Capacité d’adaptation à des conditions environnementales changeantes

Se mouiller les pieds : acquérir de l’expérience en biologie marine

Qu’il s’agisse de poursuivre des études supérieures ou de postuler à un emploi, avoir une expérience pratique préalable en biologie marine est un moyen efficace de se démarquer.

De nombreuses possibilités s’offrent à vous pendant et après vos études. Si vous souhaitez commencer tôt, vous pouvez envisager de faire un stage ou du bénévolat (sous forme d’assistanat de recherche) pendant vos études de premier cycle. Vous pouvez également envisager de suivre des cours d’été pendant vos vacances, ou de vous lancer dans une formation complémentaire lors de vos études de premier cycle ou durant votre transition du premier cycle aux études supérieures.

Il est également possible d’obtenir un poste d’assistant de recherche rémunéré après l’obtention de votre licence. 

En fonction de votre spécialisation, ces postes peuvent être occupés dans un laboratoire entièrement fermé (si vous êtes plutôt orienté vers la science des données) ou à la fois en laboratoire et sur le terrain (dans le cadre d’un projet de recherche sur le terrain).

En termes simples, si vous travaillez essentiellement sur ordinateur, vous êtes considéré comme travaillant dans un “laboratoire sec”, tandis que la recherche pratique est considérée comme un travail en “laboratoire humide”.

Programmes et organisations offrant une expérience pratique

Il existe une multitude de programmes proposés par différents organismes de recherche, gouvernementaux ou universitaires qui permettent aux étudiants de premier et second cycles d’acquérir de l’expérience. Voici une courte liste (et en aucun cas exhaustive) des programmes les plus courants (et des organismes qui les proposent) qui pourrait vous être utile :

Darling Marine Center Summer REU Fellowships | Université du Maine

The Great Lakes Commission – Sea Grant Fellowship | Commission des Grands Lacs

NSF Graduate Research Internship Program (GRIP) / Graduate Research Fellowship Program (GRFP) | EPA

NOAA Ernest F. Hollings Scholarship | NOAA

The Smithsonian Tropical Research Institute (STRI) Fellowships | The Smithsonian Institution

Bien qu’il s’agisse de bourses d’études, nombre d’entre elles comportent un volet de travail sur le terrain, qui vous permettra de mener des recherches pratiques dans divers environnements, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Gardez toutefois à l’esprit que ces opportunités sont très compétitives et nécessiteront souvent un excellent dossier académique pour être pris en considération. Par ailleurs, vous pouvez également consulter votre université pour trouver davantage d’opportunités de recherche locales au sein de la faculté.

L’avenir des carrières en biologie marine

La compréhension des mécanismes qui sous-tendent des notions telles que la survie, les réseaux alimentaires, la communication, les interactions et les compétitions, ainsi que la diversité, suscite actuellement un intérêt sans cesse croissant.

Alors qu’environ 80 % des océans de la planète restent encore inexplorés et que le réchauffement des océans causé par le changement climatique est un problème toujours présent, la demande en biologistes marins dans un large éventail de postes va augmenter de manière inéluctable.

En raison de ce besoin, les perspectives de carrière des biologistes marins sont également élevées, le taux d’emploi devant augmenter de 8 % en 2024. 

Même si la concurrence reste forte pour les spécialistes de la biologie marine, ces derniers ne devraient pas chaumer, car les centres de recherche, les universités, les organisations gouvernementales et les ONG continuent de s’attaquer à des problèmes tels que la réduction des émissions de carbone, l’introduction de méthodes de pêche durables et l’amélioration de la préservation de l’habitat.

Utiliser la technologie et les approches interdisciplinaires pour faire progresser la recherche et la conservation marines

Comme mentionné précédemment, la biologie marine utilise une approche hautement interdisciplinaire pour l’étude des écosystèmes marins. Ainsi, grâce au développement des technologies dans divers domaines, notre compréhension des environnements marins et des organismes qui y vivent devient beaucoup plus large et mieux définie. Voici quelques exemples des types de technologies utilisées aujourd’hui (et du domaine auquel elles appartiennent) :

Profileurs acoustiques de vitesse par effet Doppler – Chimie et hydrographie

Le Profileur Acoustique de Vitesse par Effet Doppler est un appareil qui utilise des ondes sonores pour mesurer la vitesse et la direction des courants dans la colonne d’eau. Cette connaissance peut ensuite être utilisée pour mieux comprendre les processus biogéochimiques dans l’océan.

ADN environnemental (ADNe) | Biologie

L’ADN électronique est un matériel rejeté par les organismes marins dans la colonne d’eau. Le mucus, les excréments et les particules de tissus (appelés ensemble détritus) sont collectés et analysés pour faire de nouvelles découvertes biologiques.

CTD | Biologie

CTD est l’abréviation de conductivité, température et profondeur. Il s’agit d’un groupe d’appareils électroniques qui mesurent les changements de conductivité et de température de l’eau en fonction de la profondeur. Ces mesures sont essentielles à la compréhension de l’océanographie et peuvent également aider à déterminer les propriétés biologiques (telle que la croissance des algues ou la répartition des animaux) dans l’eau.

Votre parcours en biologie marine

Vous êtes prêt à plonger dans les profondeurs de la biologie marine ? Voici la prochaine étape à franchir : envisagez d’entrer en contact avec un conseiller d’orientation ou un conseiller pédagogique du centre d’orientation de votre université afin de vous renseigner sur les cours disponibles. Cela vous aidera à adapter votre parcours éducatif à vos aspirations.

Ne vous arrêtez pas là : plongez au sein de la communauté des biologistes marins. Contactez les membres de la faculté de votre département pour obtenir des opportunités de mentorat, ou élargissez votre réseau en explorant les organisations professionnelles en ligne qui correspondent à vos passions et qui participent à des projets de recherche.

Se lancer dans une carrière en biologie marine

Se lancer dans une carrière en biologie marine s’apparente à prendre le large : cela demande du dévouement, de l’éducation et une bonne dose d’expérience. Cependant, pour ceux d’entre vous qui portent le flambeau des mystères sous les vagues, avec la passion comme boussole, vous naviguerez à travers les défis et découvrirez un rôle dans le monde marin qui semble avoir été tracé juste pour vous.