Les récifs coralliens, également appelés les forêts tropicales de la mer, sont de véritables trésors sous-marins. Occupant moins de 1% des océans, ils abritent encore 25 % des espèces marines connues. Malheureusement, l’augmentation des températures de la mer due au réchauffement climatique ces dernières décennies a conduit à un blanchissement accru des coraux, entraînant une chute de la croissance des colonies coralliennes.
Les récifs coralliens et les forêts de mangroves sont les écosystèmes les plus menacés dans le monde.
Une étude récente menée par la NTU Singapour et l’Université Macquarie en Australie a révélé que la hausse effrénée des températures de la mer dévasterait les écosystèmes côtiers dans les 30 prochaines années.
L’étude montre que si le réchauffement climatique dépasse les 2 degrés, les récifs coralliens ne survivront pas.
Le rôle crucial des récifs coralliens et des mangroves
Les récifs coralliens font partie des écosystèmes les plus diversifiés au monde. Avec une valeur économique de 375 milliards de dollars par an, ils fournissent de la nourriture à des millions de personnes dans plus de 100 pays et territoires.
Ils offrent également un habitat et un abri à de nombreuses espèces marines et constituent des zones de reproduction permettant aux populations de poissons juvéniles de se reproduire sans se soucier des prédateurs.
Jouant le rôle de premier rempart, ils protègent les communautés côtières des grandes vagues et des catastrophes maritimes croissantes.
Le principal avantage des récifs coralliens est qu’ils protègent contre les tempêtes. Les récifs coralliens agissent comme des barrières naturelles, leur forme protège le littoral des vagues et des tempêtes.
Des prévisions peu reluisantes : Le réchauffement climatique et l’élévation du niveau de la mer
Depuis la révolution industrielle, les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de façon exponentielle. Cette augmentation du taux d’émissions et la libération de GES (gaz à effets de serre) continuent d’aggraver l’effet du réchauffement climatique. Près d’un quart de ces gaz émis sont absorbés par les eaux.
Si l’on regarde de près l’étude de la NTU Singapour, les statistiques montrent que si le réchauffement climatique est limité à 2 degrés, environ 95% des îles coralliennes survivraient.
L’étude ajoute que si la température continue d’augmenter et atteint jusqu’à 3 degrés, le niveau de la mer s’élèverait de près de 7 mm par an, ce qui rendrait la survie des îles récifales plus difficile.
De recentes données montrent qu’en janvier 2023, le niveau de la mer était de 89,9 millimètres plus élevé qu’au même mois en 1993. Par ailleurs, elles indiquent que l’élévation du niveau de la mer s’accélère et est passée de 15.24 mm par an à 3.55 mm par an au cours des dernières décennies.
Le blanchissement des coraux : lorsque l’adaptation échoue
Un seuil est une limite au-delà de laquelle les mangroves et les coraux fonctionnent efficacement.
À mesure que le niveau de la mer augmente, les mangroves sont confrontées à une submersion accrue qui entrave leur fonctionnement, et elles peuvent avoir du mal à filtrer efficacement les sédiments.
Cette situation peut compromettre leur rôle dans la filtration et la stabilisation des côtes.
De même, l’efficacité des récifs coralliens est sensible à l’augmentation de la température. Les coraux expulsent leurs algues symbiotiques lorsque la température dépasse le seuil pendant de longues périodes, ce qui peut entraîner un blanchissement des coraux.
Les événements prolongés de blanchissement des coraux peuvent conduire à la mort des colonies de coraux et à un déclin de la santé des récifs.
L’Accord de Paris au sommet des Nations Unies de 2015 comprend un ensemble complet d’objectifs axés sur la limitation du réchauffement climatique en dessous de 2 degrés et des efforts pour limiter l’augmentation à 1,5 degrés.
Le sommet a mis en avant de nombreux objectifs en vue d’éradiquer ce fléau mondial qui est la cause principale de la mort des récifs coralliens.
Les pays participants ont soumis des contributions déterminées au niveau national décrivant leur engagement à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Tous les participants se sont mis d’accord pour promouvoir les avancées, renforcer la durabilité et réduire l’émission de gaz à effet de serre.
En adhérant aux objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, qui comprend de nombreuses résolutions tels que la limitation de température à l’échelle mondiale, les engagements d’atténuation et d’autres objectifs, on peut réduire le réchauffement climatique tout en réduisant le risque d’élévation du niveau de la mer.
Ces mesures aideront à préserver notre environnement pour nous ainsi que pour les générations futures.
Importance culturelle et économique des îles coralliennes
Les récifs coralliens, en plus d’être importants pour la vie marine sont aussi importants pour les personnes vivant à proximité. La région des Caraïbes représente presque 9 à 10 % des récifs coralliens mondiaux.
Les coraux ont une importance à la fois culturels et économiques car, selon une estimation, environ 41 millions de personnes dépendent des récifs pour leur alimentation ou leurs moyens de subsistance.
Environ 100 millions de personnes bénéficient des bienfaits des récifs coralliens sous forme de nourriture ou de médicaments.
Les récifs coralliens sont par ailleurs bénéfiques pour le tourisme, car de nombreuses personnes dans le monde visitent ces lieux, faisant ainsi prospérer l’industrie.
Outre les gains financiers, ces récifs ont également une importance culturelle significative. Les îles coralliennes servent souvent de demeures ancestrales aux communautés autochtones.
Ces îles sont profondément liées à l’identité culturelle et à l’histoire de leurs habitants. De nombreuses pratiques traditionnelles et religieuses de ceux qui vivent ici tournent autour de ces récifs coralliens. La riche biodiversité et la vie marine dynamique sont ici le point focal de l’art et de la culture.
La pêche est la principale occupation des autochtones, car elle sert aussi de moyen de subsistance et d’alimentation.
L’avenir des habitats côtiers et la présence humaine
Il est important pour nous de comprendre comment nous contribuons à la destruction de l’environnement. L’élévation du niveau de la mer est une préoccupation principale non seulement pour ceux qui vivent près des zones côtières, mais aussi pour la communauté mondiale.
La hausse effrénée du niveau de la mer augmente également la vulnérabilité des infrastructures telles que les ports côtiers, les routes et les bâtiments.
Le débat ne s’arrête pas là ; l’élévation du niveau de la mer peut avoir de graves conséquences économiques, affectant de nombreuses industries, telles que le tourisme et la pêche, qui sont étroitement liées aux zones côtières.
Paradoxalement, l’Asie subit un impact disproportionné de l’élévation du niveau de la mer en raison de ses vastes zones côtières de basse altitude et de la concentration d’une partie importante de la population vivant dans ces zones.
L’augmentation du niveau de la mer en Asie peut gravement affecter les mégapoles telles que Mumbai, Jakarta, Karachi et Tuvalu. De plus, l’élévation du niveau de la mer contribue à l’intrusion d’eau salée dans les ressources en eau douce des aquifères côtiers, entraînant ainsi une pénurie d’eau
Conclusion
L’intervention humaine et la révolution industrielle ont considérablement affecté le climat.
Il existe de nombreux problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le monde d’aujourd’hui qui ne sont dus qu’à notre intervention et à notre négligence.
Un contrôle approprié et une vérification réglementaire de tout ce qui perturbe la vie marine doivent être obligatoires.
Ces mesures ainsi que la sensibilisation des masses au changement climatique sont nécessaires pour éviter de futures catastrophes naturelles telles que des inondations et des changements du régime des pluies.
Ce problème n’est pas le propre d’une seule nation ; il est d’ordre mondial, donc des efforts conjoints peuvent mener à des mesures pratiques pour trouver des solutions.
1 réflexion au sujet de « Le point sur le corail mort: pourquoi les récifs coralliens s’éteignent-ils ? »
Les commentaires sont fermés.